Saint Joseph |
Dernière mise à jour le 17/02/2022 Plan du site Menu en haut d’écran Aide |
Fête |
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Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus. (Matthieu 1, 18-20.24-25)
Après leur départ (il s'agit des mages), voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. (Matthieu 2, 13-15)
Après la mort d’Hérode, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. » Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen. (Matthieu 2, 19-23)
Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. (Luc 1, 26-27)
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. (Luc 2, 4-5)
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. (Luc 2, 22-24)
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, (Luc 2, 27)
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. (Luc 2, 39)
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. (Luc 1, 41-51)
Saint Joseph a été déclaré patron de l'Église universelle par le pape Pie IX le 8 décembre 1870.
[...]En présence des représentants des autres Confessions chrétiennes, à qui j’adresse mon salut respectueux et fraternel, je vous propose de contempler les traits de saint Joseph à travers les paroles de l’Écriture que nous offre cette liturgie vespérale.
À la foule et à ses disciples, Jésus déclare : « Vous n’avez qu’un seul Père » (Mt 23, 9). Il n’est en effet de paternité que celle de Dieu le Père, l’unique Créateur « du monde visible et invisible ». Il a cependant été donné à l’homme, créé à l’image de Dieu, de participer à l’unique paternité de Dieu (cf. Ep 3, 15). Saint Joseph illustre cela d’une façon saisissante, lui qui est père sans avoir exercé une paternité charnelle. Il n’est pas le père biologique de Jésus dont Dieu seul est le Père, et pourtant il va exercer une paternité pleine et entière. Être père, c’est avant tout être serviteur de la vie et de la croissance. Saint Joseph a fait preuve, en ce sens, d’un grand dévouement. Pour le Christ, il a connu la persécution, l’exil et la pauvreté qui en découle. Il a dû s’installer ailleurs que dans son village. Sa seule récompense fut celle d’être avec le Christ. Cette disponibilité illustre les paroles de saint Paul : « Le maître, c’est le Christ, et vous êtes à son service » (Col 3, 24).
Il s’agit de ne pas être un serviteur médiocre, mais d’être, un serviteur « fidèle et avisé ». La rencontre des deux adjectifs n’est pas fortuite : elle suggère que l’intelligence sans la fidélité comme la fidélité sans la sagesse sont des qualités insuffisantes. L’une dépourvue de l’autre ne permet pas d’assumer pleinement la responsabilité que Dieu nous confie.
[...]Et Origène écrivait : « Joseph comprenait que Jésus lui était supérieur tout en lui étant soumis, et, connaissant la supériorité de son inférieur, Joseph lui commandait avec crainte et mesure. Que chacun y réfléchisse : souvent un homme de moindre valeur est placé au-dessus des gens meilleurs que lui, et il arrive quelquefois que l’inférieur a plus de valeur que celui qui semble lui commander. Lorsque celui qui est élevé en dignité aura compris cela, il ne s’enflera pas d’orgueil à cause de son rang plus élevé, mais il saura que son inférieur peut être meilleur que lui, tout comme Jésus fut soumis à Joseph » (Homélie sur St Luc XX, 5, S.C. p. 287).
[...] Lorsque Marie reçoit la visite de l’ange lors de l’Annonciation, elle est déjà promise en mariage à Joseph. En s’adressant personnellement à Marie, le Seigneur associe donc déjà intimement Joseph au mystère de l’Incarnation. Celui-ci a consenti à se lier à cette histoire que Dieu avait commencé d’écrire dans le sein de son épouse. Il a alors pris chez lui Marie. Il a accueilli le mystère qui était en elle et le mystère qu’elle était elle-même. Il l’aima avec ce grand respect qui est le sceau des amours authentiques. Saint Joseph nous apprend que l’on peut aimer sans posséder. En le contemplant, tout homme, ou toute femme, peut, avec la grâce de Dieu, être conduit à la guérison de ses blessures affectives à condition d’entrer dans le projet que Dieu a déjà commencé à réaliser dans les êtres qui sont auprès de lui, tout comme Joseph est entré dans l’œuvre de la rédemption à travers la figure de Marie et grâce à ce que Dieu avait déjà fait en elle.
[...]Joseph a en effet vécu dans le rayonnement du mystère de l’Incarnation. Non seulement dans une proximité physique, mais aussi dans l’attention du cœur. Joseph nous livre le secret d’une humanité qui vit en présence du mystère, ouverte à lui à travers les détails les plus concrets de l’existence. Chez lui, il n’y a pas de séparation entre la foi et l’action. Sa foi oriente de façon décisive ses actions. Paradoxalement, c’est en agissant, en prenant donc ses responsabilités, qu’il s’efface le mieux pour laisser à Dieu la liberté de réaliser son œuvre, sans y faire obstacle. Joseph est un « homme juste » (Mt 1, 19) parce que son existence est ajustée à la Parole de Dieu.
La vie de saint Joseph, vécue dans l’obéissance à la Parole, est un signe éloquent pour tous les disciples de Jésus qui aspirent à l’unité de l’Église. Son exemple nous incite à comprendre que c’est en se livrant pleinement à la volonté de Dieu que l’homme devient un ouvrier efficace du dessein de Dieu qui désire réunir les hommes en une seule famille, une seule assemblée, une seule 'ecclesia'.
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