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Saint Prix ou saint Preils ou saint Priest ou saint Projectus ou saint Projet



Dernière mise à jour
le 17/02/2022

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Fête
Saint Priest

Saint Priest, ainsi appelé dans la région lyonnaise, est appelé saint Prix en Ile de France, saint Preils en Saintonge et saint Projectus ou saint Projet en Charente. Évêque de Clermont en Auvergne, il fonda plusieurs monastères et un hôpital. Comme il avait excommunié le comte d'Auvergne pour un rapt qu'il avait commis, le comte porta d'affreuses calomnies contre le prélat auprès du roi qui convoqua l'évêque. La vérité éclata et le ravisseur eut la tête tranchée. Comme saint Priest revenait dans son diocèse, au village de Volvic, il fut arrêté par une bande de vauriens à la solde de la famille du décapité. Ils tuèrent Marin (ou Amarin) qui accompagnait l'évêque croyant qu'il s'agissait de lui. Au moment où ils s'éloignaient, saint Priest leur signala l'erreur. Ils l'abattirent à son tour.

Saint Priest naquit tous le règne du roi Dagobert, d'une des plus nobles familles de la ville d'Auvergne. Il fut disciple de St. Gênés, curé de l'église d'Issoire et enfin abbé du monastère de Chantoin. Les deux grandes vertus qui le distinguèrent le plus, dans ses deux postes, furent sa charité et sa chasteté. Ami du silence et de ta solitude, il se livrait continuellement à la prière el à la méditation. Il écrivit, dans ses moments de loisir, des notices sur Saint Austremoine, St. Cassi et d'autres Martyrs d'Auvergne. A la mort de Carivald, les grandes vertus de Priest, et surtout sa charité pour les pauvres, le firent nommer d'une voix unanime à l'épiscopat. Arrivé à cette haute dignité qu'il n'avait point ambitionnée, il s'occupa d'instruire ses diocésains, de faire bâtir des églises et des monastères et de doter largement les hôpitaux qu'il faisait construire.

Comme il avait grandement à se plaindre du comte Hector, patrice de Marseille, lequel avait usurpé une partie des biens de son Eglise, il alla trouver Childéric II, pour le prier de faire rendre au coupable les biens qu'il détenait injustement. Ces biens avaient été donnés à l'Evêque par une pieuse dame de la province, fort riche, nommée Claudia. Après la mort de cette dame, le comte Hector enleva sa fille et l'épousa malgré elle. C'était sur ce mariage entaché de violence que le comte Hector fondait ses prétentions. Pendant son voyage, le bienheureux Priest s'arrêta quelques jours dans les Vosges, au monastère de Cloroang. Là, il guérit d'une maladie mortelle Amarin, qui en était abbé, et sauva de la mort un ouvrier maçon, qu'un mur en s'écroulant avait enseveli sous ses décombres. Ces deux miracles touchèrent tellement Amarin, qu'il voulut accompagner lo Saint dans son voyage et le reconduire en Auvergne à son retour.

Le roi, après avoir entendu le prélat, porta une sentence de mort contre l'usurpateur. Hector en ayant été instruit, réunit ses complices, et il fut décidé dans leur conciliabule qu'un nommé Radebert el un nommé Ursin iraient attendre l'Evêque à son retour et l'égorgeraient impitoyablement avec ceux de sa suite. La rencontre eut lieu dans les environs de Volvic. Radebert furieux comme un tigre se jeta sur le saint abbé Amarin et l'égorgea ; puis sur le vénérable Evéque, qui tomba à ses pieds percé de coups et enfin sur le prêtre Elide, qui subit le même sort que son vénéré pontife. Ce fut le 25 janvier 670 que ces trois bienheureux furent martyrisés. Saint Priest dit en tombant sous le poignard des assassins : « Seigneur, ne leur imputez pas ce péché, parce qu'ils ne savent ce qu'ils font. » Ces trois martyrs furent enterrés à Voirie. Saint Avit fonda un riche couvent sur leur tombeau el le dota de grands revenus pour y entretenir le service divin(1).

Le triomphe des assassins ne fut pas de longue durée ; Dieu Ies punit, dit Jacques Branche, selon leurs mérites : Radebert, comme le plus coupable et le principal bourreau, fut frappé d'une maladie inconnue et mourut rongé des vers. Ursin fit une chute de cheval et se rompit tous Ies membres ; ayant reconnu et détesté sincèrement son crime, il se fit porter sur le tombeau de ces Saints, et obtint sa guérison. Tous ceux qui de loin ou de près avaient coopéré à ce crime et étaient restés dans l'obstination, firent une fin plus ou moins malheureuse. Dieu montrait ainsi que pour les crimes de ce monde, il y a même ici-bas, et cela assez souvent, un autre juge que les juges de la terre.

C'était du temps de saint Priest que vivait saint Genès, comte d'Auvergne et patron de Combronde. Ce pieux seigneur fit, par les conseils de ce saint Evêque, bâtir deux monastères de filles que l'on croit être tes premiers établis en Auvergne, l'un à Beaumont et l'autre à Marsat ; ll en fit aussi bâtir un autre à Chamalières, avec une église, en l'honneur de sainte Thècle, pour laquelle il avait une grande dévotion. Il avait fait venir de Séleucie, ville d'Asie, une partie du corps de cette Sainte qu'il fit déposer dans une châsse magnifique. Saint Genès mourut en 695, du temps de saint Bonnet. On pense que ce fut à Chavanon, tout près de Combronde, qu'il rendit sa belle âme à Dieu. Ce saint fit de nombreux miracles pendant sa vie et après sa mort(2).
Sources
  • Nominis
  • L'Auvergne chrétienne du premier siècle à 1880

Notes

(1) Jacques Branche. Ga llia Christiana, tome V. Retour

(2) Jacques Branche. Retour