Concile de Bordeaux ou de Burdigalense en 384 |
Dernière mise à jour le 17/02/2022 Plan du site Menu en haut d’écran Aide |
Saints contemporains |
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Ce concile s’est tenu contre les priscillianistes, par ordre de l’empereur Maxime. On n’a de ce concile que ce que Sulpice-Severe et la chronique de saint Prosper nous en ont conservé.
Instance et Priscillien y furent amenés. Le premier se justifia si peu, que le concile le déclara indigne de l’épiscopat. Priscillien, craignant d’être traité de la même manière, osa appeler du concile à l’empereur, pour éviter de répondre devant les évêques. Constantin, dit M. de Tillemont, avait regardé autrefois avec indignation un appel semblable à celui-là de la part des donatistes. Néanmoins, les prélats du concile de Bordeaux eurent la faiblesse d’y déférer, alors qu’ils auraient dû prononcer contre Priscillien, malgré son opposition ou s’ils étaient suspects, ils auraient dû réserver la cause à d’autres prélats. C’est le raisonnement de Sulpice-Severe. Priscillien et ceux qui étaient accusés furent donc conduits à l’empereur Maxime qui était à Trêves, suivis d’Idace et d’Ithace leurs accusateurs, dont l’ardeur à poursuivre les hérétiques eût été louable si le désir de vaincre ne les eût portés jusqu’à l’excès, en s’engageant dans une affaire qui alla à répandre le sang des accusés. Car l’empereur Maxime, à la réquisition d’ithace, et contre la promesse faite à saint Martin, condamna à mort Priscillien, avec quelques-uns de ses sectateurs.
Ce grand saint avait pressé lthace de se désister de son accusation et le reprit fortement. Dans la suite, il ne voulut pas communiquer avec les ithaciens. Saint Ambroise, le pape saint Syrice, et le concile de Turin de l’an 398, condamnèrent les ithaciens, ne pouvant approuver que des évêques fissent mourir des hérétiques. Saint Ambroise soutint par ces écrits l’éloignement qu’il avait pour la cruauté des ithaciens, et la condamnation irrégulière des priscillianistes.
Sources | Dictionnaire des conciles par L’ABBÉ FILSJEAN, CHANOINE DE LA CATHÉDRALE DE SAINT-CLAUDE (1835). |
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