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Saint Bonnet ou saint Bonet



Dernière mise à jour
le 17/02/2022

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Vitrail
(église de Neuville-les-Dames)
Baie numéro 14
Fête

Un moine de Manglieu fit un récit de son histoire vers 715.

Bonet ou Bonnet, auvergnat de naissance, naquit vers 623 dans une famille d’anciens sénateurs romains. Il fit des études remarquables pour l’époque dans les disciplines suivantes : grammaire, droit et sans doute rhétorique. Il se préparait ainsi à une carrière à la cour du Roi. Il servit comme échanson auprès de Sigisbert III et de Thierry III et devint préfet de Marseille vers 677. Il géra la Ville avec beaucoup d’humanité, s’opposant au commerce des esclaves. Il combattit l’esclavage autant qu’il le put dans la région placée sous son autorité. Il pratiquait un ascétisme sévère.

Son frère, Avit II, était alors évêque de Clermont. Sentant venir sa fin, Avit II proposa son frère pour lui succéder et obtint l’accord du Roi pour cette nomination épiscopale. Avit II mourut rapidement et Bonet devint évêque de Clermont à la fin de l’année 690.

Il continua à vivre pauvrement en jeûnant plusieurs jours par semaine. Sa nomination obtenue grâce à l’intervention de son frère lui posa un problème de conscience, si bien qu’il démissionna en 700 sur les conseils de saint Théau et se retira à l’abbaye de Manglieu situé aujourd’hui dans le Puy-de-Dôme.

Il entreprit le pèlerinage de Rome. Passant par Lyon, il éteignit un conflit entre l’Évêque et le duc des Burgondes, puis poursuivit son chemin jusqu’à Rome. La légende rapporte qu’en chemin il racheta de nombreux captifs pour les libérer. À son retour, il s’installa au monastère de l’Ile-Barbe près de Lyon, où il mourut le 15 janvier 709.

Inhumé à Lyon, son corps fut transféré à Clermont 11 ans plus tard. L’immense procession qui suivit la dépouille de l’Évêque, le long de la voie aquitaine, fit une première étape à l’emplacement du lieu-dit Saint-Bonnet-le-Froid. La chapelle dans laquelle fut déposé son corps, incendiée sous la Révolution, fut reconstruite grâce au philosophe Antoine Blanc de Saint-Bonnet. Trente-neuf localités en France, situées principalement en Auvergne, se sont placées sous son patronage. Dans le diocèse du Puy, il est le saint patron des églises de Lubilhac et de Saint-Bonnet-le-Froid. En Savoie, à Sainte- Marie-d'Alvey, il y avait une chapelle vouée à la vénération de ce saint et un sanctuaire, lieu de pèlerinage, qui menaçait ruine sous la Révolution. Il est le saint patron des potiers.

SourcesNominis