Saint Grégoire de Tours |
Dernière mise à jour le 17/02/2022 Plan du site Menu en haut de page Aide |
Fête | 17 novembre, fête locale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Naissance | vers l’an 539 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Mort | 595 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Fonction | évêque de Tours | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Autres événements |
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Il naquit à Clermont-Ferrand, région celtique des Gaules. Son père était Florentius, sa mère Armentaria.
Alors qu'il apprenait les caractères de l'écriture, la « divine volonté l'initia aux signes miraculeux et ennoblit sa sainte enfance en lui montrant des prodiges. En effet, son père, atteint d'une maladie violente, était couché dans son lit ; le feu commençait à dévorer la moelle de ses os, le venin de la goutte à tuméfier son corps, une vapeur brillante à fatiguer son visage, lorsqu'un homme, se montrant en songe à l'enfant, lui parla : As-tu lu, lui dit-il, le livre de Josué ? L'enfant répondit : Je ne connais rien d'autre que les caractères de l'alphabet, et je m'attriste à leur étude où je suis attaché malgré moi. J'ignore entièrement l'existence de ce livre. L'homme reprit : Va, dit-il, arrange une petite baguette de bois de façon à ce qu'on puisse y mettre ce nom, et quand il sera écrit avec de l'encre, tu le mettras sur le lit de ton père, du côté de sa tête. Si tu fais cela, il sera soulagé.. Le matin venu, il apprit à sa mère ce qu'il avait vu. L'enfant au pieux esprit avait compris, en effet, que la chose, ce ne fut pas lui mais sa mère qui en jugea, devait être faite. Sa mère ordonne qu'on accomplisse la vision. Ce fut ce que l'on fit, et aussitôt le père recouvra la santé. Quoi de plus raisonnable, en vérité, que la convenance du nom de Jésus et du bois sur lequel ou l'inscrivit pour le rétablissement de la santé »
Si ce fut une admirable chose que la bouche de Zacharie ait été ouverte par le mérite de Jean, ce ne fut cependant pas non plus peu de chose que Florentius ait été, non une fois, mais deux fois guéri par son fils. Ce Florentius et sa femme comprirent par là que ce serait un homme habile et heureusement inspiré ; ils ne purent ignorer, en effet, que la sagesse divine ne l'eût formé pour des devoirs plus délicats encore.
Cependant ils ne le firent pas tonsurer immédiatement, désirant, qu'il consentît par lui-même à prendre l'état clérical.Il n'était donc encore que laïque et il avait grandi et d'esprit et de corps, quand, saisi tout à coup d'un rhume de poitrine et de fièvres violentes, il tomba gravement malade ; puis sa faiblesse augmenta de jour en jour sans que l'habileté médicale le soulageât en rien.
Son oncle Gallus le visitait souvent, et sa mère l'entourait, comme fait une mère, de gémissements continuels. Mais au moment où l'on désespérait déjà de tout secours humain, le ciel inspira au jeune homme de recourir à l'assistance divine. Il demanda donc qu'on le transporta au tombeau de saint Allyre qui était proche, mais cela ne lui servit pas beaucoup, car il différait encore d'accomplir ce à quoi cette maladie devait l'amener. Rapporté chez lui, il commença au bout de peu de temps à être tellement tourmenté qu'on le regardait comme courant à sa fin. La souffrance lui fit comprendre enfin la chose ; il consola ceux qui pleuraient sur lui et leur dit. Portez-moi encore une fois au tombeau de saint Allyre ; j'ai foi qu'il nous donnera promptement, à moi la guérison et à vous la joie. Ayant donc été transporté là, il pria le plus haut qu'il pouvait, promettant, s'il était délivré de ce mal, qu'il prendrait sans aucun retard l'habit clérical. Dès qu'il eut dit, il sentit sa fièvre se dissiper aussitôt, il répandit par les narines une quantité de sang, et sa maladie disparut entièrement comme se hâte de partir un messager qui a obtenu ce pour quoi il était venu. Il coupa donc sa chevelure et se livra tout entier aux fonctions religieuses.
Il était faible, et il se trouva une fois tombé en proie à la fièvre et à une éruption cutanée qui finit par l'accabler tellement que, ne pouvant plus ni manger ni boire, il perdit tout espoir de conserver la vie. Une chose seule lui était restée : la confiance qu'il fondait en Martin n'était nullement ébranlée. Au contraire, brûlant d'un plus fervent amour, il conçut un tel désir de ce Martin, que bien que sa tête fût à peine épargnée par les atteintes de la mort, il n'hésita pas à se mettre en marche pour aller visiter le tombeau du saint ; les siens ne purent l'en dissuader, et il persista obstinément, car la fièvre de son corps était moins forte que la fièvre de son amour. Après deux ou trois étapes, sa faiblesse augmenta par suite du voyage. Mais, même alors, rien ne put retenir son impatience de recourir à Martin avec la même foi, et il supplia au nom de la majesté divine ceux qui voulaient l'en détourner de l'exposer, ou vivant, ou du moins mort, devant le tombeau du saint. Il parvint, tant bien que mal, et sa foi justifiée obtint la guérison qu'il espérait. Et non seulement lui, mais aussi l'un de ses clercs nommé Armentarius, qui avait été presque à l'article de la mort, dut au mérite de cette foi son propre salut. Grégoire donc, rendant grâces, tant pour celui-là que pour lui-même, revint dans sa patrie, rassasié, ou plutôt consumé plus que jamais de l'amour de Martin.
Une fois, qu'il se rendait de Bourgogne en Auvergne, un violent orage s'éleva au-dessus de lui. L'air épaissi se rassembla en nuées ; le ciel commença à étinceler de lueurs répétées, à retentir de vastes grondements de tonnerre, et chacun se sent pâlir et redoute le danger qui menace. Mais Grégoire, l'âme tranquille, tira de sa poitrine, car il les portait toujours à son cou, des reliques des saints qu'il élèva du côté des nuages et les leur opposa avec persévérance ; ceux-ci à l'instant se partagèrent, les uns à droite, les autres à gauche, et offrirent aux voyageurs une route intacte. Mais l'orgueil, qui le plus souvent naît de la vertu, se glissa dans l'âme de ce jeune homme ; il se réjouit en lui-même, et, ce qui venait d'être accordé à ses reliques, c'est à ses mérites qu'il l'attribua. Cependant quoi de plus voisin de la présomption que la chute ? En effet, le cheval qu'il montait étant tombé à cette place même, le renversa si durement à terre, que, meurtri dans toutes les parties de son corps, il pouvait à peine se relever. Comprenant la cause de son malheur, il prit garde à l'avenir de ne jamais se laisser vaincre par les aiguillons d'une vaine gloire, mais, chaque fois que la vertu divine agissait par lui, d'en rapporter l'honneur, non à ses propres mérites, mais à la puissance des reliques qu'il portait.
Il est plus admirable d'avoir corrigé son orgueil que d'avoir séparé les nuages.
Grégoire était assidu à la prière, surtout pendant les heures de la nuit consacrées au repos. La fête de la bienheureuse vierge Marie était arrivée. Or l'on conserve des reliques d'elle en Auvergne, dans le village de Marsat. Grégoire, qui alors s'y trouvait, se mit en devoir, suivant sa coutume, d'aller faire secrètement ses prières, tandis que les autres étaient plongés dans le sommeil, et ayant regardé au loin, il vit l'oratoire resplendir d'une grande clarté. Il se figure donc que quelques dévots l'ont devancé dans la célébration des vigiles ; cependant, étonné de voir cette grande lumière, il se dirige vers le lieu d'où elle partait : tout s'y trouvait enseveli dans le silence. Il envoie chercher le gardien de l'édifice ; mais pendant ce temps la porte s'ouvre d'elle-même, et, reconnaissant que ce lieu était l'objet d'une visitation divine, il entre avec respect au milieu d'une angélique veillée. La clarté qu'il voyait du dehors cessa aussitôt, et il ne vit plus rien que la vertu de la Vierge glorieuse
Il se rendit à Tours pour se faire guérir auprès du tombeau de saint Martin. Resté à Tours, il en devint évêque de 573 à 595. Il laissa à sa mort :
Sources |
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