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L’Ain après la domination romaine



Dernière mise à jour
le 17/02/2022

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César séjourna dans plusieurs villes de la région. Il fit un retranchement le long du Rhône. La bataille perdue près de Trévoux, en l’an 197 de notre ère, par Albinus, contre Septime-Sévère, empereur romain.

Le territoire du département a été successivement :

Il est devenu, en 843, portion de la frontière de l’empire d’Allemagne. Il a été enlevé à cet empire par Charles-le-Chauve, qui vint mourir en 877 au château de Brion, près de Nantua. En 879, il fit partie du royaume d’Arles.

Ensuite l’anarchie féodale s’établit dans le département comme dans tout le reste de l’Europe. Les premières traces datent de 910. Les empereurs d’Allemagne reprirent la province, mais ils ne conservèrent plus qu’une ombre d’autorité sur les chefs qui s’y étaient établis. Les sires de Baugé sont les plus anciens seigneurs nommés. Les sires de Coligny sont nommés à partir de 974 peur avant ceux de Châtillon, de Villars, de Montluel et de Thoires, et les comtes de Genevois.

L’époque des croisades apporta de grands changements dans le département. Les seigneurs de Montmerle vendirent leurs principautés pour faire le voyage de la Terre-Sainte. Au XIIe siècle, les sires de Beaujeu et les comtes de Savoie firent des acquisitions, l’un dans la Dombes, l’autre dans le Bugey. Les chartreuses furent fondées à la fin du XIIe siècle. Les comtes de Genevois soutinrent des guerres contre ceux de Savoie, les sires de Baugé en soutinrent contre les comtes du Méconnais. À cette époque, Louis-le-Gros, roi de France, le sire de Baugé et le sire de Coligny, ayant épousé des princesses de la maison de Savoie, ces quatre familles étaient alliées.

Peu après, l’empereur d’Allemagne donna, par ses bulles, aux évêques des pouvoirs qu’il ne pouvait plus reprendre aux seigneurs devenus trop puissants. Ces bulles occasionnèrent de grands troubles à Lyon. Elles divisèrent l’évêque de Belley et le comte de Savoie. Elles allumèrent dans Genève le feu de la discorde. Les querelles entre les évêques de Genève, les comtes de Genevois et les bourgeois de Genève, finirent, au XVIe siècle, par l’établissement de la République de Genève.

Dès la fin du XIIe siècle, les circonscriptions des petites principautés établies depuis Charles-le-Chauve, commencèrent à s’altérer. En 1186, le sire de Thoires épousa l’héritière de la sirerie de Villars et il en prit le nom. La position désavantageuse des possessions de cette famille diminua leur importance, et les sires de Villars ne jouèrent jamais qu’un rôle secondaire dans les affaires du pays, malgré leurs grands talents.

À la même époque, les enfants d’Humbert II, sire de Coligny, se partagèrent, presque par égale portion, ses nombreuses principautés. Ce partage inconsidéré ôta à cette maison la prépondérance que sa puissance et la position avantageuse de ses possessions devaient lui donner dans les affaires de la province.

À la même époque, Thomas Ier, comte de Savoie, acquit une grande influence dans la région, en se faisant payer par les faibles pour les défendre contre les forts : ce qui l’aida à se faire des vassaux des uns et des autres.

Au commencement du XIIIe siècle, un mariage fit passer la seigneurie de Miribel aux sires de Beaujeu. À: la même époque une héritière d’une des branches de la maison de Coligny épousa un sire de La Tour-du-Pin, en Dauphiné. Ces deux événements furent désastreux pour la partie occidentale de la province. Ils y furent la cause d’une longue suite de guerres qui, réunies aux dissensions perpétuelles entre les comtes de Genevois et de Savoie, laissèrent peu de tranquillité aux habitants. Les guerres des croisades continuèrent à enlever un grand nombre de guerriers. Renaud, l’avant-dernier sire de Baugé, y périt en 1249.

Philippe de’Savoie, archevêque élu de Lyon, se chargea de la tutelle de ses trois enfants, et se fit nommer héritier par l’un des deux cadets et maria l’aîné qui meurt jeune, laissant une fille unique, Sybille de Baugé. Philippe l’éleva, la maria à Amé de Savoie, son neveu, et étendit alors l’influence et la domination de la maison de Savoie jusqu’aux bords de la Saône. C’est cet archevêque qui a donné à plusieurs villes de la province leurs premières franchises, ou plutôt c’est lui qui les a fait rédiger sous une forme régulière. Les sires de Coligny, de Thoires-Villars, de Beaujeu accordèrent peu après des franchises à plusieurs bourgs et villages.

Guy II, sire de Beaugé, seigneur de Bresse et Reynald, son frère, déclarent la ville de Bourg franche dans des limites désignées et lui accordent plusieurs immunités et privilèges, entre autres celui de chasser et de pêcher dans la châtellenie et de tirer de l’arc et de l’arbalète. Le vainqueur du tir était exempt de tailles pour une année. Guy et Reynald dotèrent en outre Bourg des lois et des avantages dont jouissait Beaugé, leur capitale, et cela moyennant la somme de quinze cents livres tournois que leur payèrent les habitants.

La maison de Savoie succéda à Guy II dans la possession de la contrée. Un des premiers actes d’Amé IV, fut de transporter à Bourg le siège du gouvernement de la province, au grand détriment de Beaugé, qui jamais ne se releva de ce coup et devint village qui prit le nom de Bagé-le-Châtel.

Édouard IX y convoqua ses alliés et y rassembla ses soldats pour l’expédition qu’il fit contre le comte de Genève, son neveu.

Le couvent des cordeliers fut fondé en 1356 par Amé V et par Bonne de Bourbon sa femme ; celui des dominicains, par Sybille de Beaugé et le comte Émond, son époux. Cet édifice, commencé en 1334, ne fut achevé qu’en 1414, sous cet Amé IX qui est devenu pape, et auquel Bourg dut encore l’établissement des sœurs de Sainte-Claire et la création d’un ordre de quêteuses connues sous le nom d’Hirondelles de carême, et dont la première directrice fut une sainte fille appelée Colette, qui a été béatifiée.

Vers la fin du XIIIe siècle, la principauté de Chatillon-les-Dombes n’existait plus. La seigneurie de Châtillon était tombée sous la domination des comtes de Savoie. La seigneurie de Montrevel, qui en dépendait, passa par un mariage dans la famille de la Baume, et lui donna une puissance qu’elle a conservée jusqu’à son extinction. En 1285, Amé de Savoie, mari de Sybille de Baugé, devint comte de Savoie après Philippe, son oncle, prince dont les talents militaires et politiques contribuèrent beaucoup à étendre la domination de sa famille. Amé V continua son ouvrage. Ce n’est que depuis son règne que tous les seigneurs du Bugey et quelques-uns de la Bresse, qui paraissent avoir été primitivement indépendants, faire hommage à la maison de Savoie. Il récupéra une partie du Bevermont.

Il fit construire un pont sur la rivière d’Ain, un autre sur le Suran. Au XIIe siècle, un pont fut construit sur le Rhône à Pierre-Châtel. Le pont d’Ain fut construit à cette époque.

Des guerres très longues ont eu lieu entre les sires de Thoires-Villars et les abbés de Nantua. Un très grand nombre d’arbitrages terminaient souvent des guerres entre les seigneurs ou les prévenaient. Les évêques ou les chefs des monastères étaient presque toujours au nombre des arbitres.

Les guerres entre les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois commencèrent à la fin du XIIIe siècle, et dès les premières années du XIVe le Bas-Bugey devint le théâtre d’une guerre dont la prise du château de Saint-Germain d’Ambérieu et le pillage du bourg d’Ambérieu furent le principal événement. Le sire de Villars sut se maintenir neutre au milieu de ces débats. Amé V qui mourut en 1323, légua sa puissance, à Édouard son fils aîné. D’abord heureux dans une campagne contre le comte de Genevois, il perdit contre le dauphin la bataille de Varey, qui fut le fait d’armes le plus important de l’histoire de la province dans le moyen-âge.

Blessé et arraché des mains du vainqueur par de fidèles vassaux, le comte de Savoie se réfugia au château du Pont-D’ain. Le sire de Beaujeu, son allié, fut fait prisonnier et donna une partie de ses seigneuries de la Valbonne et de Dombes pour sa rançon. Edouard mourut en 1329. Peu de mois avant sa mort, il avait donné au bourg de Ceyzériat des franchises. Les communes étaient très attachées à ces franchises qui étaient irrévocables, qu’elles avaient souvent achetées, et qu’elles avaient soin de faire confirmer, même en payant, au commencement de chaque règne.

Aymon, frère d’Edouard, répara les malheurs de cette guerre. Galois de la Baume fut un de ses principaux conseillers, et un des guerriers qui l’aidèrent dans ses entreprises. En 1334 un premier traité de paix suspendit les querelles entre le dauphin et le comte de Savoie.

À cette époque, la situation de la province changea. Ce fut le temps des guerres entre la France et l’Angleterre. Le sire de Beaujeu, comme vassal du roi de France, le sire de Villars et le comte de Savoie, comme alliés, allèrent en personne combattre les Anglais. Galois de la Baume devint un des principaux capitaines du roi de France. Dès lors en paix chez eux, les nobles Bressans et Bugistes allèrent dans des pays éloignés, et à la solde du roi de France, épuiser cette ardeur guerrière qui était la passion dominante de ce temps. Amé VI, dit le comte Verd, succéda à son père en 1343. Il gouverna ses états avec autant d’habileté que son père. Le dernier sire de Montluel vendit sa seigneurie au dauphin de Viennois. Le comte de Savoie ne put empêcher le roi de France d’acquérir les états de ce dernier, et la guerre continua entre les Savoisiens et les Dauphinois malgré leurs maîtres qui voulaient rester alliés. L’ancienne haine qui n’existait plus entre les princes avait passé à leurs sujets qui se faisaient une guerre de détail avec acharnement. Un échange conclu en 1355 entre le roi de France et le comte de Savoie assura à celui-ci tout ce que les dauphins avaient acquis au nord du Rhône. Dès lors les guerres qui désolaient depuis longtemps la partie méridionale de la région prirent fin. Il n’y resta plus que trois souverains principaux, le sire de Beaujeu, le sire de Thoires-Villars et le comte de Savoie.

L’ambition du comte Verd entraîna une partie de ses sujets dans des expéditions en Orient. Ce prince eut aussi des démêlés avec le sire de Beaujeu au sujet de l’hommage de quelques seigneuries en Dombes. Cette petite région en souffrit. À la fin du XIVe siècle, le dernier sire de Beaujeu donna toutes ses principautés au duc de Bourbon, qui devint pour le comte de Savoie un voisin très puissant.

Au commencement du XVe siècle, il y eut un grand changement dans la situation politique de la région. Le dernier sire de Villars perdit son fils unique au moment où celui-ci venait d’hériter du comté de Genevois. Jean, duc de Bourgogne, abusant de sa puissance, enleva la sirerie de Thoires à ce vieux seigneur qui ne vit d’autres moyens d’éviter sa ruine complète que de vendre le reste de ses seigneuries, une partie au duc de Bourbon, une autre au duc-comte de Savoie. Le comte de Savoie racheta la sirerie de Thoires du duc de Bourgogne.

La province dès lors ne reconnut plus que deux maîtres. Ils se firent la guerre pour des hommages et pour des limites incertaines dans la Dombes. Ces guerres, interrompues par quelques trêves, durèrent près de trente années, et dégénérant en courses de village à village, elles ruinèrent le pays. Alors régnait Amédée VIII, qui devint duc de Savoie en 1416. Il fut le premier prince de sa maison qui ne fit point la guerre par lui-même. Il fut l’allié du duc de Bourgogne pendant le règne de Charles VI, et pendant la fin de ce règne, les sujets du duc de Savoie grossirent les troupes qui ravagèrent la France dans ce temps de malheur. En 1430, Amédée VIII rassembla les lois et les coutumes de ses états, les perfectionna et les publia sous le nom de Statuts de Savoie. Ces lois anciennes étaient à la fois lois civiles et criminelles, lois religieuses et somptuaires. Sous ce dernier rapport, elles étaient un miroir fidèle des mœurs et coutumes du temps antérieur à leur publication.

Le règne d’Amédée VIII paraît avoir été heureux pour une partie de ses états. Ce prince abdiqua trop tôt, en 1440 en faveur de son fils aîné Louis. L’étoile de la maison de Savoie pâlit sous le règne de ce prince faible. Aux guerres du régime féodal succédèrent des intrigues de cour et des querelles entre les enfants du duc de Savoie et les favoris de sa petite cour. Contenues un peu pendant la vie d’Amédée VIII qui avait été pape sous le nom de Félix V, ces intrigues dégénérèrent en guerres civiles pendant la vieillesse de Louis. Ses enfants lui arrachèrent des apanages. Charles VII, roi de France, et après lui Louis XI, gendre de Louis, duc de Savoie, sous prétexte d’arbitrage dans ces querelles étendirent leur influence sur cette cour et y dominèrent. Amé IX, successeur du duc Louis, laissa grandir l’anarchie dans ses états, elle s’accrut au point que des factieux l’emprisonnèrent, scandale qui se renouvela sur ses successeurs. Ces désordres ne cessèrent qu’en 1482 à l’avènement de Philippe II au duché de Savoie. Ce prince, dont l’excessive ambition avait été la principale cause des guerres civiles sous les cinq règnes précédents, ramena l’ordre et la paix dans la région. Son successeur fut ce Philibert-le-Beau qui repose dans l’église de Brou avec Marguerite d’Autriche.

Depuis 1460, date de la cession de La Bresse à Philippe II à titre d’apanage, jusqu’au départ de Marguerite d’Autriche en 1518, La Bresse était devenue le séjour de ses souverains. La ville de Bourg commença alors à devenir importante, et le crédit de Marguerite d’Autriche grandissant avec la fortune de Charles-Quint, son neveu. Ses sujets obtinrent facilement des places et des dignités. Cette princesse qui aimait les belles-lettres en inspira le goût autour d’elle. Ce goût pour les belles-lettres et l’érudition s’est conservé longtemps dans la région.

Marguerite d’Autriche ôta à la France l’influence qu’elle avait acquise dans les affaires de la cour de Savoie. Le règne de Charles III qui succéda à Philibert-le-Beau ne fut pas heureux. Nicolas, baron de Polvillers, confident du duc de Savoie, a été chargé d’enlever les villes de Lyon et de Bourg à l’obéissance du roi de France Henri II. En 1557 (à vérifier 1557 ou 1567), il attaque Bourg en se positionnant à Sardières et à Challes puis s’avance jusqu’au moulin de Rozières avant de traverser la Reyssouze.

La restitution de ces états à Emmanuel-Philibert, en 1559. Le retour de la Bresse et du Bugey sous la domination de ses anciens souverains préserva ces provinces des fureurs des guerres de religion qui désolèrent la France depuis 1560 jusqu’en 1594. Mais le duc Emmanuel-Philibert, pour payer ses dettes, et Charles-Emmanuel, son successeur, pour solder ses intrigues politiques, imposèrent au pays les premiers tributs fixes, y établirent la gabelle et augmentèrent d’année en année ce fardeau. De plus, Charles-Emmanuel donna, vendit ou échangea presque tous les domaines particuliers qu’il possédait dans le pays. Ce prince se mêla aux dernières fureurs de la ligue. Le prince de Dombes, sujet fidèle d’Henri IV, vit sa principauté ravagée et ruinée par le marquis de Tréffort, général du duc de Savoie. Ce duc osa lutter contre Henri IV qui, dès 1595, s’empara de la Valbonne et d’une partie de la Bresse. Le pays de Gex depuis plus de trente années était ravagé à la fois par les Suisses, les Espagnols, les Savoisiens et les Genevois. Notre pays était au dernier degré de misère, lorsqu’Henri IV s’en empara en entier, et s’en assura la possession par le traité de 1601. La Dombes ne s’est pas relevée de ces désastres.

Le règne de Louis XIII ne fut pas heureux pour la région qui fut presque militairement occupée par les armées françaises. La population fut décimée par la peste de 1629, et menacée par les troupes franc-comtoises qui brûlèrent en 1635près de trente villages dans le nord du Revermont et du Haut-Bugey.

Cette époque fut pour la Bresse l’époque de sa gloire littéraire. Des mathématiciens, des érudits, des poètes, sortis de son sein, allèrent se placer parmi les membres des académies savantes de Paris. Il n’y avait aucune messagerie établie, pas même pour le service du prince. Toutes les personnes aisées voyageaient à cheval, sauf de très rares exceptions.

Pendant les troubles de la Fronde, les troupes du duc d’Orléans ravagèrent le Bas-Bugey et s’avancèrent jusqu’à Belley. De 1660 à 1733, la province semble avoir joui de tranquillité. Colbert fit faire un inventaire des ressources et des dettes des paroisses, et les força à prendre des mesures pour payer leurs dettes.

En 1669, M. Bonchu, intendant de Bourgogne, fit faire une statistique matérielle et morale des paroisses. Il y demandait compte de la conduite et des occupations des seigneurs, curés et corporations. Après le duc d’Orléans, la principauté passa à Mademoiselle, ensuite au duc du Maine. Tous deux firent quelques efforts pour améliorer son sort. Ils y fondèrent des collèges et favorisèrent l’établissement d’une imprimerie à Trévoux. Ils laissèrent tomber en ruine tous les châteaux qui dépendaient de leur domaine particulier. De 1720 à 1788, la tranquillité de la ville de Bourg ne fut interrompue que pendant douze heures qui lui coûtèrent 23 000 francs. Ce fut le 5 octobre 1754, jour de la prise de cette ville par le contrebandier Mandrin. En 1734 furent créées deux grandes routes : celle de Bourg à Lyon et celle de Bourg à Mâcon. La chaussée de Saint-Laurent fit partie de ce dernier travail. Les grandes routes du Bugey furent ouvertes en 1745. Le pont de Chazey, déjà projeté en 1688, fut construit en 1752. L’hôtel de la province et l’hôtel de ville de Bourg furent construits en 1754 et durant les années suivantes. En 1756, la ville de Bourg devint propriétaire de ses remparts et fossés qui l’entouraient d’une ceinture de marais. La première voiture publique de Bourg à Mâcon fut établie en 1738. En 1760, les principaux chemins vicinaux de la province commencèrent à être réparés. En 1764, furent mis en place une manufacture d’horlogerie à Bourg, une vaste blanchisserie à Montluel et une manufacture de soieries à Pont-de-Veyle. En 1770, le pont de Neuville-sur-Ain fut construit peu après, la route de Bourg à Chatillon-les-Dombes fut ouverte. En 1771, la ville de Bourg aliéna ses remparts et ses fossés. Dès lors, elle s’étendit au-delà de son ancienne enceinte. Des jardins remplacèrent les marais qui l’entouraient, et la ville fut assainie. Les boucheries furent bâties en 1774 ; la salle de spectacle et la halle aux blés, en 1777. La ville commença, en 1778, à être éclairée la nuit avec des réverbères. Enfin le plus important de tous ses édifices, l’hôpital fut commencé en 1782. La Dombes avait été réunie à La Bresse en 1781, ce qui permit d’ouvrir, en 1784 une route de Châtillon-les-Dombes au port sur la Saône, vis-à-vis Belleville. Presque toutes les belles maisons particulières de la ville ont été construites pendant le demi-siècle qui s’est écoulé depuis 1730 jusqu’en 1780.